Le Congrès de Nouvelle-Calédonie a déposé une proposition de délibération visant à structurer une filière chanvre industriel d’ici 2030. Il s’agit d’un cadre juridique sécurisé pour la production, la transformation et les usages du chanvre non stupéfiant (taux de THC limité à 0,3 %), distinct du débat sur la légalisation du cannabis.
Ce projet, porté par des élus de différentes formations politiques, s’appuie sur des réflexions et essais initiés depuis 2019, qui ont démontré l’adaptabilité de la culture du chanvre à la Nouvelle-Calédonie et le respect des seuils réglementaires.
L’objectif est de créer une filière organisée, avec une gouvernance dédiée et un suivi structuré, afin de favoriser les investissements agricoles et industriels, notamment dans les secteurs du bâtiment, du textile, des matériaux composites et des cannabinoïdes comme le CBD.
Les élus soulignent que ce cadre est nécessaire pour lever l’insécurité juridique actuelle, qui freine la production locale et complique l’importation contrôlée de produits dérivés.
Le texte prévoit également de lier le développement de la filière à des actions de prévention en santé publique, en mobilisant une partie des retombées économiques pour des programmes éducatifs contre les addictions.
Le plan stratégique pourrait être adopté d’ici fin mars, avec des essais supplémentaires prévus en 2026 et une montée en production envisagée à partir de 2027.
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